27 janvier 2012

The Grey (Peur grise) ***½

Suite à un écrasement d’avion qui a décimé la majorité de leur équipage, un groupe de sept hommes doit lutter contre le froid glacial de l’Alaska, et par-dessus tout se défendre face à une horde de loups sanguinaires.

Réalisation : Joe Carnahan | Dans les salles du Québec le 27 janvier 2012 (Les Films Séville)

En faisant à nouveau équipe avec Liam Neeson, Joe Carnahan (Narc, The A-Team) effectue un retour en force. The Grey possède, par son scénario et son traitement cinématographique, la beauté d’un cinéma classique qui rappelle par moment le cinéma de William A. Wellman. Liam Neeson, qui interprète un homme qui a perdu l’amour de sa vie, est vibrant d’émotions. Son personnage fait d’ailleurs écho par sa sagesse et par sa noblesse de cœur (malgré la tragédie qui l’afflige) à certains rôles interprétés par Henri Fonda. Si parfois le déroulement de l’histoire peut lasser (un à un, les hommes se font tuer par les loups), il n’en reste pas moins que le film est empreint d’un sentimentalisme tout à fait assumé. Carnahan et son scénariste présentent un groupe d’hommes qui n’ont presqu'aucune chance de survie face au mal (les bêtes féroces) ; il en ressort un mélange de fatalité, de poésie et de terreur. Le travail exceptionnel effectué sur la bande sonore ajoute aux qualités du film. Le son est traité de manière à mêler le fantastique au réalisme, à tel point qu’on se croirait parfois presqu’autant dans un cauchemar que dans la réalité.
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