Danijel (Goran Kostić) et Ajla (Zana Marjanović) sont tous les deux Bosniaques. Le premier est un policier serbe, la seconde est une artiste musulmane. La guerre de Bosnie mettra fin à leur relation, mais le hasard fera d’Ajla une des nombreuses captives des forces serbes de Bosnie dont Danijel assume le commandement. Débute alors relation ambigüe.
Réalisatrice : Angelina Jolie | Dans les salles du Québec le 27 janvier 2012 (Alliance Vivafilm)
Pour son premier film en tant que réalisatrice, Angelina Jolie sort de sa zone de confort cinématographique en optant pour un sujet difficile, tourné très loin de Hollywood dans une langue qui n’est pas la sienne. Mais c’est probablement ce choix qui a permis à la femme de convictions de s’imposer face à la star internationale. Elle peut ainsi laisser libre cours à ses indéniables qualités de cinéaste et de scénariste sans ressentir la pression et les contraintes inhérentes aux productions coûteuses.
L’angle d’attaque (la relation amoureuse) de son sujet (le conflit ethnique) est particulièrement intéressant. De plus, comme c’est souvent le cas lorsqu’un acteur passe à la réalisation, sa direction d’acteurs est impeccable. Mais elle ne s’arrête pas là. Elle sait aussi faire preuve d’autres qualités appréciables : la sensibilité avec laquelle elle filme ses personnages, sa capacité à éviter la caricature en explorant la complexité de la relation qui unit ses deux personnages principaux ou encore sa volonté évidente de ne pas se laisser déborder par les excès.
Pourtant, ce dernier aspect semble l’avoir empêchée de montrer pleinement l’horreur du conflit ethnique, comme si elle s’était trop bridée de peur de sombrer dans la facilité. Angelina Jolie ne signe pas moins un premier film honnête, sincère et très prometteur. Pourvu qu’elle décide de prolonger sa carrière de réalisatrice en restant sur cette voie!
L’angle d’attaque (la relation amoureuse) de son sujet (le conflit ethnique) est particulièrement intéressant. De plus, comme c’est souvent le cas lorsqu’un acteur passe à la réalisation, sa direction d’acteurs est impeccable. Mais elle ne s’arrête pas là. Elle sait aussi faire preuve d’autres qualités appréciables : la sensibilité avec laquelle elle filme ses personnages, sa capacité à éviter la caricature en explorant la complexité de la relation qui unit ses deux personnages principaux ou encore sa volonté évidente de ne pas se laisser déborder par les excès.
Pourtant, ce dernier aspect semble l’avoir empêchée de montrer pleinement l’horreur du conflit ethnique, comme si elle s’était trop bridée de peur de sombrer dans la facilité. Angelina Jolie ne signe pas moins un premier film honnête, sincère et très prometteur. Pourvu qu’elle décide de prolonger sa carrière de réalisatrice en restant sur cette voie!