24 février 2012

Un monstre à Paris **½

Dans le Paris inondé de 1910, deux amis donnent accidentellement naissance à un monstre (M) qui sème la panique dans la ville. Seule Lucille (Vanessa Paradis), chanteuse vedette du cabaret de Montmartre L’Oiseau Rare, semble avoir compris sa véritable nature.

Réalisation : Bibo Bergeron | Dans les salles du Québec le 24 février (Alliance Vivafilm)

Malgré de belles qualités graphiques, Un monstre à Paris déçoit à certains égards. Les gags tombent souvent à plat, la progression dramatique manque tellement de souffle qu’elle ne parvient pas à nous entrainer dans sa fantaisie et les personnages ne réussissent jamais vraiment à nous toucher, et encore moins à nous émouvoir. De plus, si quelques références pourraient nous laisser imaginer que le film souhaite (aussi) s’adresser à un public adulte cultivé (le look Aristide Bruant du monstre par exemple) ou nostalgique (un petit clin d’œil à Bourvil, entre autres), l’ensemble est bien trop simpliste pour le convaincre. Les adultes non accompagnés pourront donc passer leur chemin (peut-être pour voir en DVD un autre film d’animation comme L’illusionniste, bien plus adapté à leurs exigences). Mais Un monstre à Paris possède cependant suffisamment d’atouts pour satisfaire un public plus jeune (du rythme, des gags, un méchant, des gentils, des amourettes en pagaille et un monstre au grand cœur). Les adultes qui accompagneront la clientèle enfantine pourront tout de même patienter sans avoir l’impression de perdre trop leur temps en appréciant la reconstitution du Paris du début du siècle dernier (magnifique) et en se laissant entrainer par les chansons délicieuses interprétées par M et Vanessa Paradis. Finalement, ce n’est déjà pas si mal!
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