22 juin 2012

The Girl in the White Coat / La fille au manteau blanc *½

Élise (Pascale Montpetit) mène une existence tranquille. Vivant seule avec son perroquet, elle travaille dans une usine afin de payer à son père (atteint de la maladie d’Alzheimer) une chambre dans un centre de santé privé. Fatiguée d'être la risée de ses collègues de travail, elle se décide à faire réparer son manteau blanc. Cette décision changera le cours de son destin.

Réalisation : Darrel Wasyk | Dans les salles du Québec le 22 juin 2012 (Domino Films)

Un petit vent de misérabilisme souffle sur cette adaptation libre de la nouvelle de Gogol (Le manteau). Réalisé par Darrel Wasyk, La fille au manteau blanc souffre en effet du manque de retenue face à la tragédie que vit Élise, une femme pauvre, vivant dans un 1 et demi, travaillant dans une usine et constamment victime d'abus, à tel point que le regard que porte le réalisateur sur la pauvreté et la cruauté humaine est bien peu crédible. Malgré la simplicité apparente de la mise en scène, on a du mal à compatir avec ce personnage pour qui tout semble voué à l'échec. Cette surenchère atteint son paroxysme lors d'une scène où, après avoir été agressée dans une chambre de motel miteux, Élise se fait voler ses bottes par un sans-abri qui passait justement par là.
Le film semble hésiter sans conviction entre deux messages. Élise, blessée et sans chaussures, termine son périple dans un autobus de la ville où elle croise un petit garçon (tout vêtu de blanc) qui chante une comptine. Ce petit garçon pourrait incarner l’espoir, à moins que ça ne soit qu'une roue (la roue de la misère) qui se retourne sur elle-même.
Notons tout de même la présence de Roc Lafortune (excellent), qui interprète un des personnages les plus intéressants du film et qui, malgré tout, apporte quelques bons moments de réflexion.
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