11 juillet 2012

Omertà *

Sophie (Rachelle Lefevre) se fait engager comme gérante dans le restaurant dirigé par Steve Bélanger (Patrick Huard) pour enquêter sur ses probables liens avec le crime organisé.

Réalisateur: Luc Dionne | Dans les salles du Québec le 11 juillet 2012 (Alliance Vivafilm)

En ce début d’année 2012, les films québécois n'affolent pas le box-office, et Omertà voudrait bien changer la donne. Malheureusement, en sortant de la projection de presse du film de Luc Dionne, on se dit que c’est loin d’être gagné d’avance tant le film possède peu d’atouts pour convaincre: une mise en scène, certes appliquée, mais qui manque d’assurance; un scénario brouillon où les développements se succèdent sans conviction; une musique (signée Michel Cusson) qui en fait trop pour essayer de donner du rythme à un film qui en manque grandement; une envie de faire “film américain” qui tourne au ridicule (et non, Luc Dionne n’est pas le Martin Scorsese québécois); ce besoin (par contre très québécois) de nous plonger de manière totalement gratuite dans la dure réalité de ce pauvre homme du XXIe siècle (à cause de son travail, le personnage interprété par Patrick Huard s’est fait larguer par sa femme et ne peut plus voir ses filles); et enfin des interprètes globalement à côté de la plaque (René Angelil n’est pas non plus le Robert de Niro québécois). Rachelle Lefevre et Stéphane Rousseau sont certes plus crédibles que le reste de la distribution, il ne suffisent pas à sauver un film qui peine à nous faire croire qu’il est ce qu’il n’est pas!
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