Une série de courtes histoires nous confronte au comportement d'hommes infidèles (Jean Dujardin et Gilles Lelouche).
Réalisation: Fred Cavayé, Emmanuelle Bercot, Alexandre Courtès, Michel Hazanavicius, Jan Kounen, Éric Lartigau, Gilles Lellouche, Jean Dujardin | Dans les salles du Québec le 24 août 2012 (Alliance Vivafilm)
Que dire de cette série de sketches portant sur l'infidélité, sinon que le résultat est des plus frustrants. Pourquoi en faire une série orchestrée par différents réalisateurs, alors qu'on ne sent dans aucun des segments la marque de son auteur? Le film aurait pu porter le nom d'un seul réalisateur sans qu'on remarque la différence. En fait, l'ensemble fait l’effet d'une farce souvent vulgaire, qui ne fait que réitérer tous les clichés vus et entendus sur l'infidélité. Il n'y a dans cette œuvre collective aucun sens du cinéma, de la scénarisation, du montage et de la direction photo. Aucune proposition scénaristique ou esthétique ne semble avoir été pensée. Il ne faut pas se le cacher, Les infidèles est un mauvais film qui tente de se classer parmi les comédies telles que The Hangover (ce qui n’est pas forcément bon signe). Si quelques moments peuvent amuser, on ne peut s'empêcher de remarquer la place (peu enviable) laissée aux femmes. Elles sont dépeintes soit comme des chialeuses, soit comme des objets de désir. Entre ces deux caractéristiques il n’y a aucune nuance, et on en arrive vite à la conclusion qu'au final, les hommes ne sont que des victimes. Il est difficile de démontrer par ces quelques mots la vacuité du film ainsi que son manque justesse. De plus, il est dommage de voir Jean Dujardin s'abaisser à de telles situations. Dujardin, qui signe le dernier court du film (l'un des plus mauvais) pourra oublier ce film de sa filmographie. Espérons qu'un passage aux États-Unis (il fera partie de la distribution du prochain Scorsese) lui sera des plus bénéfiques.