Célestine, une petite souris, vit dans le monde du bas, élevée dans la crainte du grand méchant ours. Ernest, un ours un peu marginal, vit dans le monde du haut. Rien ne les dispose à devenir amis... et pourtant!
Réalisateurs: Benjamin Renner, Vincent Patar, Pascal Aubier | Dans les salles du Québec le 1er mars 2013 (Métropole Films Distribution)
Avec Ernest et Célestine, film d’animation graphiquement très pur, très beau, sans fioritures et d’une grande poésie, Daniel Pennac (scénariste pour l’occasion) et les trois réalisateurs nous proposent un film aux dialogues d’une grande qualité et à l’humour enfantin jamais abêtissant.
Refusant de prendre les enfants pour des imbéciles, le film porte un constat sur les dérives de nos sociétés modernes (le vol est soit la conséquence de la faim (pour Ernest), soit celle de la recherche des objectifs imposés par une hiérarchie aveuglée par la culture du chiffre (pour Célestine)) tout en étant porteur d’un message d’appel à la tolérance et à l’acceptation de l’autre malgré ses différences physiques ou sociales.
Clairement destiné aux très jeunes enfants, Ernest et Célestine parviendra à charmer tout autant les adultes en raison de l’intelligence de ses propos, de la qualité des dialogues de Daniel Pennac, de la poésie de son graphisme, de ses trouvailles, de sa musique, et surtout de ces deux personnages touchants à qui Pauline Brunner et Lambert Wilson prêtent leurs voix de manière remarquable.
Vous l’aurez compris, Ernest et Célestine (qui vient tout juste d’obtenir un César du meilleur film d’animation, bien mérité) permettra aux parents d’accompagner leurs jeunes enfants au cinéma en prenant autant de plaisir qu’eux. L’occasion est rare, il ne faut pas la manquer!