12 avril 2013

Trance ***

Franck (Vincent Cassel) et ses complices croient dérober un tableau d’une grande valeur sans s'apercevoir que le commissaire priseur Simon (James McAvoy) a eu le temps de subtiliser la toile pendant l’opération. Même sous la torture, celui-ci est incapable d’en dire plus à Franck en raison d’un coup sur la tête reçu pendant le vol. Une hypnotiseuse (Rosario Dawson) est alors recrutée pour aider l’amnésique à recouvrer la mémoire.

Réalisateur: Danny Boyle | Dans les salles du Québec le 12 avril 2013 (Fox Searchlight Pictures)

Trance commence comme un film de braquage rondement mené. Très vite Danny Boyle confirme qu’il a les deux pieds bien ancrés dans le cinéma de genre et ne se montre pas avare en rebondissements. En cinéaste malin, il ajoute une amnésie et une charmante hypnotiseuse (Rosario Dawson, vraiment très charmante), ce qui lui permet, en nous faisant pénétrer l’univers des mémoires capricieuses, de tout rendre possible. Certains aspect du film ne sont d’ailleurs pas sans rappeler Side Effect, vu récemment cette année (une amnésie, une charmante thérapeute, une multitudes de surprises réservées au spectateur), mais le traitement graphique est quant à lui très différent. Alors que Steven Soderbergh optait pour un style lent et presque planant parfaitement adapté à son sujet, Danny Boyle s’en donne à cœur joie dans le tape-à-l’œil. Cette volonté de ne pas faire dans la dentelle, associée à un scénario qui prend plaisir à collectionner les rebondissements peu probables pourrait finir par lasser... mais le réalisateur a du talent. Le plaisir qu’il prend à filmer aussi bien ses acteurs que ses excès finit ainsi par être communicatif, et nous nous laissons bercer avec plaisir par ses images.
Certes, Trance ne restera pas comme un grand Boyle, mais il est indéniablement un divertissement de qualité servi par un cinéaste qui prend plaisir à nous emmener un peu n’importe où. Ses chefs de cabines étant Rosario Dawson et Vincent Cassel, tous deux aussi talentueux que possédant une beauté au fort potentiel érotique, nous ne pouvons qu’accepter le voyage!
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