7 août 2013

We’re the Millers (Nous sommes les Miller) *½

Après s’être fait voler la totalité des drogues et de l’argent qu’il possédait, David (Jason Sudeikis), un dealer bas-de-gamme, doit faire passer une cargaison illégale par la frontière mexicaine pour effacer sa dette. Pour faire bonne figure, il s’invente une famille fictive avec une strip-teaseuse (Jennifer Aniston), un jeune voisin (Will Poulter) et une sans-abri du coin (Emma Roberts).

Réalisé par Rawson Marshall Thurber | Dans les salles du Québec le 7 août 2013 (Warner Bros. Canada)

Essayant de jouer dans les plate-bandes de l’écurie Apatow, We’re the Millers est une comédie américaine qui se vante de son « R rating » et compte raconter de la façon la plus vulgaire possible le récit d’éternels adolescents qui passeront enfin à l’âge adulte. Alors que les films produits par son homologue, malgré leurs défauts, possèdent une part de sincérité, celui-ci est un pur produit qui ne fait qu’espérer recréer le succès des autres.
Au niveau de l’humour, We’re the Millers fonctionne par accumulation. Peut-être est-ce la faute d’une écriture à quatre scénaristes mais le récit est particulièrement décousu, probablement pour permettre l’ajout du plus grand nombre de gags possibles. Ceux-ci n’ont malheureusement pas été triés et semblent s’être tous rendu, sans exception, dans le produit final. Le résultat est un amoncellement incongru foncièrement inégal où les blagues efficaces (il y en a tout de même quelques unes) se trouvent étouffées par les ratés.
La pire faute est celle de terminer le film sur une morale familiale sans aucune crédibilité. Elle était certes annoncée très tôt, mais l’intention pouvait encore alors paraître subversive. Ce n’est pas le cas et We’re the Millers, dont le seul mérite était d’être irrévérencieux, le perd pour devenir complètement banal.
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