Réalisateur: Édouard Deluc
Parmi les films présentés à Cinemania, nous n’attendions pas particulièrement ce Mariage à Mendoza. Pourtant, le premier long métrage de fiction de Edouard Deluc est probablement la bouffée d’air frais surprise de cette 19e édition.
Cette petite comédie aux allures de road movie qui ne paie pas de mine déborde en effet d’énergie, est régulièrement drôle et possède un rythme parfaitement soutenu d’un bout à l’autre. De plus, le duo improbable composé du beau ténébreux faussement dépressif (Nicolas Duvauchelle, une fois de plus impeccable) et du grand foufou qui cache sa souffrance derrière ses excentricités (Philippe Rebbot, d’une force comique irrésistible) fonctionne à merveille.
Au moment ou on aurait pu craindre un ralentissement, le film parvient même à se relancer en se faisant plus sérieux, se transformant l’air de rien en film sur le deuil. Pour les deux frères, ce petit road-trip argentin sera bien plus qu’une parenthèse enchantée et leur permettra de comprendre que quoi qu’il arrive, la vie doit continuer. On souhaite de tout coeur qu’il en sera de même pour la carrière d’Édouard Deluc, les bonnes comédies françaises étant particulièrement rares. On souhaite également retrouver Philippe Rebbot au plus vite. Son grand corps dégingandé et son parlé franco-hispano-anglais sont ici irrésistibles. On a envie de découvrir ses autres talents!
