(réalisé par Ben Wheatley ; DVD disponible au Québec chez Métropole Films le 10 décembre 2013)
Dès la départ, Sightseers ne laisse planer aucun doute. Même les spectateurs qui ne connaissent pas l’origine de Ben Wheatley (Kill List, A Field in England) comprendront vite que l’action se déroule en Angleterre.
Les premières scènes ressemblent en effet à un mélange improbable de Ken Loach et des Monthy Pythons, et si l’humour noir très british devient de plus en plus présent (et gore), l’arrière plan social ne disparaît jamais complètement (la description de vacances en caravane à travers les campings pluvieux pour visiter des musée du crayon ou du tramway; la frustration des sans-grades qui s’accrochent à ce qu’ils peuvent pour éviter de voir leur monde s’écrouler).
Voir ce couple d’Anglais très moyens devenir petit à petit un duo de tueurs en série aurait pu être intéressant si l'humour avait progressivement réussi à accentuer le regard désabusé porté par Wheatley sur la société. Il aurait pour cela fallu que Sightseers soit écrit avec une plus grande rigueur (évolution des personnages mieux définie, narration plus soignée). Comme ce n’est pas le cas et parce que le film n'exploite jamais complètement le plein potentiel de son humour, Sightseers reste un spectacle sans grande consistance. Impitoyablement, malgré sa courte durée (moins d’une heure et demi), il finit donc par lasser à force de multiplier les longueurs.
Voir ce couple d’Anglais très moyens devenir petit à petit un duo de tueurs en série aurait pu être intéressant si l'humour avait progressivement réussi à accentuer le regard désabusé porté par Wheatley sur la société. Il aurait pour cela fallu que Sightseers soit écrit avec une plus grande rigueur (évolution des personnages mieux définie, narration plus soignée). Comme ce n’est pas le cas et parce que le film n'exploite jamais complètement le plein potentiel de son humour, Sightseers reste un spectacle sans grande consistance. Impitoyablement, malgré sa courte durée (moins d’une heure et demi), il finit donc par lasser à force de multiplier les longueurs.
Les amateurs de nihilisme pur et d’humour noir préféreront peut-être Le grand soir, du duo Benoît Delépine et Gustave Kervern. A l'origine moins anglais (et pour cause...), le résultat était finalement beaucoup plus punk!
