Un bel esclave à la musculature bien fuselée (Kit Harington) est envoyé à Pompéi comme gladiateur. Sur la route, il croise la fille (Emily Browning) d’un riche notable . Leur regard ne laisse planer aucun doute sur leur amour aussi soudain que réciproque.
Suite à quelques péripéties impliquant notamment un sénateur fort peu sympathique (Kiefer Sutherland) et après la naissance d’une amitié entre l’esclave déjà cité et un de ses collègues à la musculature bien plus imposante (Adewale Akinnuoye-Agbaje), tout le monde se retrouve dans l’arène au moment où le Vésuve se réveille.
Réalisateur: Paul W.S. Anderson | Dans les salles du Québec le 21 février 2014 (Les Films Séville)
Pour un spécialiste du film d’action comme Paul W.S. Anderson, l’éruption du Vésuve et la destruction de Pompéi représentaient un matériau de base à ne pas négliger, d’autant plus que le vrai drame s’est déroulé sur près de 24 heures et a vu se succéder plusieurs événements avant de laisser la coulée de lave détruire définitivement la ville! Dépouiller au maximum le récit pour ne se consacrer qu’à l'événement durant 1h30 aurait pu être un exercice de style passionnant. Les efforts consacrés à la reconstitution des scènes de panique et de destruction nous donnent d’ailleurs envie de savoir à quoi aurait pu ressembler une telle tentative.
Malheureusement, Paul W.S. Anderson en a décidé autrement. Avant d’arriver au bouquet final (certes imparfait mais plaisant), Pompéi se sent obligé de respecter les normes du bon petit film commercial qu’il est, en inventant des personnages improbables à force d’être trop prévisibles et une histoire si naïve qu’elle en devient vite aussi peu crédible que ridicule. Le spectateur, entre deux bâillements, se verra donc imposer une suite de pas-grand-chose et quelques combats de gladiateurs filmés sans conviction avant d’assister au réveil trop tardif du volcan…
Pour ajouter à la liste de nos regrets, signalons enfin que le choix de la 3D s’avère une fois de plus complètement inutile.