25 avril 2014

The Quiet Ones (Les âmes silencieuses) *½

Dans une maison isolée, le Professeur Coupland (Jared Harris) et son équipe mènent une expérience sur une jeune fille (Olivia Cooke) atteinte de graves troubles contre lesquels la médecine traditionnelle ne peut rien.

Réalisateur: John Pogue | Dans les salles du Québec le 25 avril 2014 (Les Films Séville)

La légendaire Hammer revient sur le devant de la scène depuis quelques années. Nous avions d'ailleurs ici même timidement apprécié l’imparfait mais relativement efficace Woman in Black. Malheureusement, The Quiet Ones nous contraint à changer notre fusil d’épaule. La volonté de la part de la firme anglaise de profiter de la mode des films sur les activités paranormales n’est pas un problème en soi. D’ailleurs, si la mise en scène semble un peu trop statique, le début du film n’est en rien catastrophique. Malheureusement, l’habituelle mise en place s'éternise et la tension reste toujours au point mort, même lorsque nous commençons à entrer dans le vif du sujet. De plus, malgré un volonté apparente de dépeindre des personnages crédibles, le réalisateur ne parvient jamais à rendre leurs interactions convaincantes. Petit à petit, l’intérêt que suscite le film finit par décroître dangereusement, mais lorsque le paranormal (teinté de satanisme) se traduit à l’image, c’est encore pire. À la moindre tension, la caméra (qu’elle soit diégétique ou non) s’agite à l’excès de manière assez horripilante et les acteurs, faute d'une mise en place de l'intrigue suffisamment appliquée, voient leurs efforts les transformer en pauvres hères ridicules. Au lieu de provoquer l’épouvante souhaitée (et longtemps attendue), l’effet est inverse: tout devient pitoyable (dans un premier temps) et interminable par la suite.
Nous aurions envie de sauver quelque chose dans ce piètre The Quiet Ones, mais nous cherchons encore. Certes, Erin Richards est charmante et la mode des 70’s lui va à ravir, mais comparée aux Veronica Carlson, Ingrid Pitt, Barbara Shelley, Martine Beswick ou autres actrices bien connues des amateurs du genre, elle fait bien pâle figure.
Décidément, la Hammer n’est plus ce qu’elle était!
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