23 mai 2014

Attila Marcel ***

Alors qu'il n'était qu'un enfant, Paul (Guillaume Gouix) assiste à la mort tragique de ses parents. Des années plus tard, le jeune homme qui a perdu l'usage de la parole essaie de retracer ses souvenirs d'enfance par la musique.

Réalisateur : Sylvain Chomet | Dans les salles du Québec le 23 mai 2014 (Métropole)

Le cinéaste d'animation Sylvain Chomet (Les triplettes de Bellevile) signe avec Atilla Marcel son premier long métrage en prise de vues réelles, mais l'univers fantastique de ses films précédents y trouve aisément sa place. La musique, qui occupe un rôle important dans son œuvre, n'est pas non plus négligée. C'est d'ailleurs avec l'aide de sa voisine (Anne Le Ny) que Paul (qui est pianiste) accède à ses souvenirs en écoutant des morceaux qui ont marqué son enfance.
Telle une partition musicale, la mise en scène lente et précise nous entraîne dans un univers des plus fantaisistes. La direction artistique va en ce sens. Les couleurs sont vives, éclatées et l'importance apportée aux décors et aux costumes est notable. Le jeu des acteurs poursuit également cette ligne directrice (il est à ce sujet impossible de passer sous silence les performances remarquables d'Hélène Vincent et de Bernadette Lafont, tout simplement hilarantes).
Pourtant, malgré l'aspect visuel scintillant, Sylvain Chomet nous fait ressentir une impression de tristesse qui pèse sur son monde surréel, véritable miroir brutal des tragédies du quotidien. Cela ne l'empêche pas de faire de son film un plaisir visuel et un baume musical pour les cœurs brisés!
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