16 mai 2014

Belle *

Une jeune fille issue d'un mariage entre une esclave et un aristocrate part s'installer dans son domaine. Au fil des ans, la jeune femme (Gugu Mbatha-Raw) met en doute sa place dans sa famille et devra jongler avec les conventions et les règles d'une société qui ne veut pas d'une personne comme elle.

Réalisatrice : Amma Asante | Dans les salles du Québec le 16 mai 2014 (Fox Searchlight)

La réalisatrice anglaise Amma Asante nous propose un personnage principal flottant entre deux mondes. À la fois noire et riche héritière, Belle est un paradoxe vivant pour l'époque. Cet aspect lourdement souligné au travers du film est souvent l'initiateur de longues scènes larmoyantes qui permettent à Asante de présenter une suite d'injustices dont Belle est victime, la larme à l’œil,  mais malgré tout la tête haute.
Il est dommage de constater que le film tombe trop souvent vers le mélodrame sans pour autant émouvoir. La mise en scène conventionnelle et le jeu figé des comédiens renforcent ce sentiment de froideur. Il y a bien quelques pointes d'humour qui viennent soutenir l'intrigue, mais ce n'est pas suffisant pour sauver l'ensemble.
Drame sentimental sous des allures de chronique judiciaire (il y aura un procès concernant la traite d'esclaves), Belle est une œuvre qui veut à tout prix nous soutirer des larmes. Avec un sujet aussi intéressant, on aurait souhaité un peu plus de liberté dans la mise en scène. Le film qui se base sur un fait réel a des allures d'une maison de poupée. Tout y est flamboyant, exquis, bien rangé, comme neuf... une réalité romancée. Probablement trop!
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