6 juin 2014

Jeune et Jolie **½

Film vu dans le cadre du festival Cinemania 2013

Une jeune fille de 17 ans (Marine Vacth, parfaite) vit dans une famille aimante et aisé… Pourtant, elle se prostitue.

Réalisateur: François Ozon | Dans les salles du Québec le 6 juin 2014 (Métropole)

François Ozon a du talent, mais il tourne beaucoup… et parfois un peu trop. C’est une fois de plus le sentiment que l’on a en visionnement Jeune & Jolie. Certes, le film se laisse voir avec un certain plaisir et permet à Ozon de révéler au grand jour le talent de Marine Vacht, mais il passe malheureusement un peu à côté de son sujet (et de son personnage principal), à tel point qu’on finit par se demander ce qui l’intéresse vraiment. Son pseudo portrait de jeune femme attirée par la prostitution est finalement assez peu convaincant, son petit goût pour la provocation fadasse est assez ridicule et l’élément le plus intéressant du film n’est que survolé: le vieil homme attiré par une jeune femme qui ressemble à sa femme lorsqu'elle était jeune (qu'il a d'ailleurs connue lorsqu'elle avait 17 ans) et son suicide qui ne dit pas son nom (usage du Viagra alors qu’il se savait cardiaque). Ce désir d’un homme vieillissant (et condamné à la pratique du cunnilungus en raison de problèmes de santé) de revivre sa jeunesse avant d’en finir avait tout pour être le sujet d’un film passionnant, mais Ozon a fait un autre choix.
Le film sera donc vite oublié… même si nous nous souviendrons quelques temps des prestations de bons acteurs parfaitement dirigés. C’est certes mieux que rien… mais une chose est sûr: ce Jeune & Jolie est à des années lumières de son précédent Dans la Maison (même s’il est nettement supérieur à Potiche!).
Sacré Ozon… espérons qu’à force de gérer sa carrière comme des montagnes russes. il ne finisse pas par nous perdre!
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