14 juillet 2014

Fantasia 2014: dix films qui attisent notre curiosité!

Fantasia fête cette année ses 18 ans! Pour l’occasion, après un séjour partiel à l’Impérial l’an dernier, le festival retrouvera l'Université Concordia et son Théâtre Hall refait à neuf (et très confortable!). Les festivaliers pourront donc oublier des années d’inconfort devant une sélection de films qui nous semble de plus en plus éclectique. Pour en témoigner, nous avons décidé de profiter de notre habituel texte sur les dix films qui nous font le plus envie pour mettre de l’avant la diversité des origines des films proposés.
Bien évidemment, le cinéma américain sera comme d’habitude grandement représenté. Le film US qui nous fait le plus envie est probablement White Bird in a Blizzard, de notre chouchou Gregg Araki. Le cinéaste s’annonce plus sage que par le passé, mais cela ne nous empêchera en rien de nous précipiter voir ce film sur le passage à l’âge adulte.
Le Japon sera bien entendu très présent également. Parmi les nombreux films en provenance du pays du Soleil-Levant, celui qui nous inspire le plus est probablement Real, un des deux films de la sélection réalisés par Kiyoshi Kurosawa. Le cinéaste est parfois inégal… nous avons donc très hâte de découvrir si ce mélodrame de science-fiction sera à la hauteur de nos attentes.
L’habituel troisième gros morceau de Fantasia sera une fois de plus la Corée. Comme chez Araki, l’adolescence sera au centre de Han Gong-ju, dont Martin Scorsese dit le plus grand bien! Ce premier film réalisé par Lee Su-jin sera-t-il la belle surprise de ce Fantasia? Réponse le 19 juillet.
Plus habituée aux délires bollywoodiens, l’Inde sera cette année présente avec Ugly, un thriller coup de poing présenté à l’excellente Quinzaine des Réalisateurs l’an dernier et réalisé par Anurag Kashyap (Gangs of Wasseypur). Nous avons hâte de voir le résultat.
Rarement présente à Fantasia, l’Afrique sera représentée par Four Corners, un drame criminel qui fut comparé lors de la conférence de presse à City of God. Le film de Ian Gabriel (Forgiveness, fortement remarqué à Locarno il y a dix ans) peinera probablement à être à la hauteur de celui de Fernando Meirelles, mais nous nous en voudrions de ne pas lui laisser une chance!
L’Europe sera également présente. Si la France est un grand pays de cinéma, elle a souvent un petit train de retard à côté du Royaume-Uni ou de l’Espagne en matière de cinéma de genre. Pourtant, cette année, l’Hexagone nous propose Aux yeux des vivants, un film de genre que l’on dit techniquement très affûté, réalisé par le duo qui avait signé À l’intérieur (Alexandre Bustillo et Julien Maury). Nous serons au rendez-vous!
Très différent dans son approche, le danois Jonas Alexander Arnby s’appuiera sur le genre (et plus spécialement le film de loup-garou) pour mieux parler d’adolescence (thème décidément très présent cette année) dans When Animals Dream.
Malgré notre volonté de faire un petit tour du monde cinéphile, nous devons admettre que le cinéma américain est très attractif cette année à Fantasia. Nous compléterons donc cette petite liste avec trois films américains.
Jim Mickle fait partie de ceux qui abordent le genre d’une manière passionnante depuis ses débuts. Après son excellent We are What we are, il se paie le luxe d’une deuxième sélection à la Quinzaine des Réalisateurs en deux ans. Son Cold in July, film noir moderne, nous fait donc logiquement bigrement envie!
Si Mickle n’arrête pas de confirmer son talent film après film, John McNaughton a connu le chemin inverse. Depuis Henry, Portrait of a Serial Killer en 1986, il n’a cessé de décevoir toujours un peu plus jusqu’à sa disparition des grands écrans il y a 13 ans. Espérons que son retour amorcé avec The Harvest soit à la hauteur de nos attentes.
Nous nous devions de conclure sur une de ces comédies horrifiques dont raffole Fantasia. Life After Beth ne sera peut-être pas un des dix meilleurs films du festival (même si certains de nos collègues américains sont très élogieux à son sujet), mais un film avec Aubrey Plaza, ça ne se loupe pas!
J’espère que ces dix conseils auront su traduire l'éclectisme de cette programmation. En aucun cas elle ne prétend pointer les meilleurs films de cette édition, qui comporte une bonne trentaine de films qui nous semblent très prometteurs. Nous savons pertinemment que certains nous décevront et que nous découvrirons aux contraires quelques pépites qui nous combleront d’un bonheur non prévisible. Nous savons également que certaines reprises de chef d'oeuvres seront aussi proposées (The Texas Chainsaw Massacre et de Ghost in the Shell). Si vous ne les avez toujours pas vus, ne lesmanquez surtout pas!
Il est donc inutile de dire que les cinéphiles montréalais passeront probablement une grande partie de la fin juillet à l’Université Concordia. D'ici là, pour faire votre programme de ces trois prochaines semaines, c’est ici que ça se passe!
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