19 septembre 2014

Remembrance (Die verlorene Zeit) **½

En 1944, Tomasz Limanowski et Hanna Silberstein, tous deux internés dans le même camp de concentration, tombent amoureux l’un de l’autre. L’homme parvient à trouver le moyen de s’échapper avec sa bien-aimée. La vie les sépare; quelques dizaines d’année plus tard, Hanna découvre que Tomasz est encore vivant.

Réalisatrice: Anna Justice | Dans les salles du Québec le 19 septembre 2014 (Cinéma du Parc)

Le début de ce petit film allemand qui nous parvient très tardivement (il est sorti dans son pays d’origine il y a près de 3 ans) est plutôt prometteur, même s’il n’est peut-être pas réaliste. On pourrait en effet se poser des questions sur la crédibilité de la situation (et la facilité avec laquelle les deux tourtereaux s’évadent d’Auschwitz, courent dans les champs pour échapper à leurs poursuivants et se livrent à quelques galipettes en plein air juste après avoir échappé à l’horreur des camps). Étrangement, cela importe finalement assez peu tant ces scènes sont belles et parviennent à restituer une vision de l’amour et du désir qui semble justifiée par la narration en flash-backs (qui peuvent facilement justifier la sublimation des souvenirs). Malheureusement, si ces retours en arrière règlent un problème, il viennent vite en poser un autre, tant le va-et-vient narratif entre le passé et le présent est maladroit. De plus, les deux parties sont très inégales et aussi peu abouties. Aucune ne semble suffisamment développée pour convaincre (surtout la partie “après”, franchement bâclée).
Au final, Die verlorene Zeit est donc un petit film très inégal dont nous retiendrons une amourette concentrationnaire improbable mais finalement assez belle. Dommage que la réalisatrice ne se soit pas focalisée sur cet épisode. En le développant plus, peut-être serait-elle parvenue à le rendre plus crédible… tout en éliminant une partie trop mal maîtrisée, et donc franchement inutile!
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