24 novembre 2014

Jimi. All is By My Side **

Les débuts de Jimi Hendrix (André Benjamin), de ses premiers pas au décollage de sa carrière internationale.

Réalisateur: John Ridley | Dans les salles du Québec le 24 novembre 2014 (Les Films Séville)

Dans la série des biopics sur des personnalités qui sont mortes tragiquement, le dernier en date concerne le plus génial des guitaristes: Jimi Hendrix. John Ridley n’est toutefois pas allé jusqu’à l’étouffement par le vomi, mort finalement assez peu rockn’roll, puisque son film ne prend en compte que l’envol de l’artiste (il s’arrête juste avant le concert de Monterey).
Consacrer deux heures à l’éveil d’une des figures marquantes de la musique rock du 20e siècle n’était pas sans intérêt. Malheureusement, John Ridley, à la fois scénariste et réalisateur, échoue aussi bien à l’écriture qu’à la mise en scène. S’il enchaîne avec un plaisir évident quelques anecdotes (dont certaines sont il est vrai indispensables à la compréhension de son propos), il ne parvient jamais à donner à son personnage la consistance qui aurait permis à cette suite d’instants de former un tout cohérent. Au niveau de la mise en scène, il ne s’en sort guère mieux, malgré son ambition fort louable de prendre quelques risques (montage, bande son, recherche de l’esprit d’un certain cinéma américain de la fin des années 60). Malheureusement, il se plante totalement. Non seulement ses effets ne parviennent jamais à nous faire oublier l’inconsistance d’un scénario, mais ils ont même tendance à le fragiliser un peu plus.
Un petit biopic hyper académique réalisé par un tâcheron sans envergure aurait peut-être été plus plaisant… c’est dire!
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