5 décembre 2014

Serena **

À la fin des années 20 aux États-Unis, George Pemberton (Bradley Cooper) est prêt à tout pour réussir. L’exploitation forestière qu’il possède est prospère et sa nouvelle femme, aussi ambitieuse que lui, devient vite un soutien de taille. Mais leur amour résistera-t-il à tout?

Réalisatrice: Susanne Bier | Dans les salles du Québec le 5 décembre 2014 (Les Films Séville)

Sur la papier, Serena a tout pour plaire: un milieu rarement décrit au cinéma, une galerie de personnages complexes (les deux personnages principaux en tête), une histoire passionnante... et pourtant!
Malgré ce potentiel, Susanne Bier passe complètement à côté de son film. Certes, elle réussit presque un ou deux plans, mais le reste est une succession de mauvais choix. D'une part, aucune scène ne dure le temps qu'il faut: quelques unes (très rares) sont trop courtes, mais surtout, les autres sont trop longues et alourdies par une musique surlignant la moindre émotion, par des plans cadrés beaucoup trop serrés à la moindre intimité et par une tendance à surexpliquer chaque idée par tous les moyens (mots, image, jeu trop appuyé).
D'autre part, Jennifer Lawrence et Bradley Cooper font bien pâle figures face aux personnages qu'ils sont censés interpréter.
Sous la houlette d’un grand cinéaste, Serena aurait pu devenir un film débordant d'ambitions malsaines sur la nature humaine. Il n'est en réalité qu'un petit film sans relief, sans vie, sans désir! Il n’est rien d’autre qu'un produit inconsistant permettant à la surestimée Susanne Bier de diriger deux stars montantes qui font preuve ici d’inquiétants signes d’incompétence. Le manque de motivation peut-être? On leur souhaite!
SHARE