19 décembre 2014

The Imitation Game (Le jeu de l’imitation) **½

Pendant la seconde guerre mondiale, le mathématicien Alan Turing (Benedict Cumberbatch) offre ses services pour décoder les messages générés par la machine de cryptage allemande Enigma, réputée inviolable.

Réalisateur: Morten Tyldum | Dans les salles du Québec le 19 décembre 2014 (Remstar Films)

En s’intéressant à la personne d’Alan Turing (l’homme qui a développé la théorie qui va permettre à l'ordinateur de voir le jour…), Morten Tyldum avait entre les mains un sujet exceptionnel pour plusieurs raisons. D'une part, assister à la naissance de l'ancêtre des premiers ordinateurs (qui eut un impact considérable sur l'issue de la seconde guerre mondiale) est passionnant. D’autre part, l'histoire relatée est également intéressante d’un point à la fois plus individuel et social (Turin était homosexuel à une époque où cette orientation sexuelle était un délit). Ce n’est pas tout: The Imitation Game aurait également pu poser un regard intéressant sur le rôle des services secrets. Il y avait donc tout pour faire un film passionnant… Malheureusement, Morten Tyldum (dont le précédent Headhunters  nous avait déjà un peu déçu) n'y est pas parvenu.
À sa décharge, précisons toutefois qu’il n’a pas été servi par un scénario très médiocre signé Graham Moore. Avec une telle histoire et de tels éléments, il était inutile d’en rajouter. Au contraire, le scénariste (qui signe ici son premier long métrage) semble obligé de surenchérir constamment, en expliquant trois fois la moindre idée et en insistant sur le moindre débordement mélodramatique.
Au final, même si le film reste un divertissement relativement agréable, son réalisateur nous donne surtout la fâcheuse impression qu'il a gâché un beau potentiel!
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