6 février 2015

Samba **½

Samba (Omar Sy), un Sénégalais sans-papiers qui vit en France depuis 10 ans, rencontre Alice (Charlotte Gainsbourg), une cadre qui essaie de se remettre d’un burn out en travaillant comme bénévole dans une association d’aide aux sans-papiers.

Réalisateurs: Eric Toledano et Olivier Nakache | Dans les salles du Québec le 6 février 2015 (Les films Séville)

Avec Intouchables, Eric Toledano et Olivier Nakache avaient rencontré un énorme succès populaire. Ils avait surtout réussi à mettre sur pied un film destiné à un large public, rempli de bons sentiments, mais non dénué de qualités. Avec Samba, ils reprennent en grande partie les mêmes ingrédients (Omar Sy, les bons sentiments, la lutte contre les préjugés, la volonté de faire du cinéma populaire de qualité). Malheureusement, ils ne parviennent pas à répéter totalement leur exploit.
Pourtant, les choses partent plutôt bien: charme, acteurs agréables, refus du manichéisme (il n’y a pas les gentils sans-papiers contre les méchants policiers… puisque tout le monde est gentil!). Les deux réalisateurs ont suffisamment de talent et de sincérité pour parvenir à nous faire croire pendant une heure à un univers un peu trop beau, où tout est un peu trop facilement possible.
Malheureusement, la dernière demi-heure est beaucoup moins réussie et le scénario, même s’il évite certains pièges, ne parvient pas à en éviter d’autres.
Au final, ce petit mélange de mélodrame social et comédie romantique ne parvient pas totalement à convaincre, mais il a tout de même le mérite de faire partie de ces films qui éveillent notre indulgence de façon assez mystérieuse. Reste à essayer de comprendre qui en est responsable: le naturel d’Izïa Higelin, la décontraction inhabituelle de Tahar Rahim, le talent de Charlotte Gainsbourg, le charme de Omar Sy… ou tout simplement l’optimisme communicatif du duo Toledano / Nakache? Les réponses sont certainement dans la question!
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