Afin de créer un album qui révolutionnera l'industrie musicale, Brian Wilson (Paul Dano) membre du groupe The Beach Boys, s'isole du reste du monde. Des années plus tard, il fait la connaissance d'une femme (Elizabeth Banks) qui changera sa vie.
Réalisation : Bill Pohlad | Dans les salles du Québec le 5 juin 2015 (Les films Séville)
Le premier long-métrage de Bill Pohlad se divise en deux parties. La première met en vedette Paul Dano, qui interprète avec brio un jeune Brian Wilson submergé par sa création musicale. C'est la plus aboutie du film. Le scénario, la réalisation ainsi que le travail à la caméra réussissent aisément à envoûter le spectateur. Présenté sous la forme d'un quasi huis clos, le personnage principal n'existe qu'à travers les studios d'enregistrement ainsi que dans la maison familiale. Pohlad oppose à cet isolement la liberté et la folie de création de Wilson, un homme semblant profondément inapte à toute forme de vie en société. Malheureusement, la seconde partie (qui est montée en parallèle avec la première) ne convainc pas.
Le réalisateur dévoile le même personnage plus âgé (John Cusak) qu'il enferme dans une narration à la fois classique et rigide. Si la première partie surprend par le manque très bien exploité d'arc dramatique (la création au centre de la vie et rien d'autre), celle d'un futur rapproché nous expose une romance qui fait tout simplement pâle figure. Il ne va pas sans dire que John Cusak, Elizabeth Banks et Paul Giamatti livrent tous des performances dignes de mention. Pourtant, la relation entre passé et présent est si mal exploitée que les divers passages entre les deux semblent aléatoires.
En cherchant à rétablir un équilibre dans la vie de Brian Wilson (par l'acte de miséricorde du titre principal), le film passe à côté de quelque chose qui tenait du génie.