3 juillet 2015

Infinitely Polar Bear ***

Un homme (Mark Ruffalo) souffrant d'un trouble maniaco-dépressif se voit confier la garde de ses deux filles.

Réalisation : Maya Forbes | Dans les salles du Québec le 3 juillet 2015 (Métropole Films Distribution)

Maya Forbes n'est pas étrangère aux univers enfantins. Elle a en effet déjà signé les scénarios de Monster vs Aliens et Diary of a Wimpy Kid et s'aventure une nouvelle fois ici dans une dynamique familiale qui sera fragilisée. Cameron (interprété par Mark Ruffalo, impeccable en homme enfant) est au centre d'une famille dysfonctionnelle. Étant lui-même l'élément le plus instable de son entourage, il arrive mal à s'adapter à la vie quotidienne. La réalisatrice évite toutefois plusieurs pièges en faisant de lui à la fois un problème et une solution. Ainsi, il devient intéressant de voir comment le scénario se développe sans sombrer dans un trop plein de bons sentiments que nous aurions pu attendre d’un tel sujet.
Pour sa première réalisation, Maya Forbes a su s'entourer d'un quatuor d'acteurs qui s'en tirent remarquablement bien. Le rapport entre Cameron et ses deux fillettes est à la fois passionnel, confus, amoureux et inquiétant. À l'écran, cela se traduit par une certaine énergie à la mise en scène: les scènes familiales, souvent dynamiques et frénétiques, traduisant parfaitement le trouble dont souffre le personnage principal.
Étonnamment, le scénario mise principalement sur les situations comiques qui sont créées par la maladie de Cameron. On pourrait remettre en question ce choix de ton (à la fois léger et farfelu) mais cela se justifie par le point de vue, qui semble être celui des enfants détachés de la réalité du drame qui se joue sous leurs yeux.
Il en ressort une œuvre à la fois comique et tragique sur l'enfance troublée par la maladie.
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