10 juillet 2015

Self/less (Im/mortel) **

Damian Hale, un riche homme d’affaire, est atteint d’une maladie incurable. Lorsqu’on lui propose de transférer son esprit dans un corps de substitution pour prolonger sa vie, il accepte… mais il ne se doute pas qu’il sera confronté à des effets secondaires particulièrement troublants.

Réalisateur: Tarsem Singh | Dans les salles du Québec le 10 juillet 2015 (VVS Films)

Le point de départ de Self/less est intéressant (à défaut d’être vraiment original) car il offre une grande possibilité de développements passionnants: un homme se sentant mourir décide de faire transférer sa conscience dans un autre corps plus jeune. Le projet est d’autant plus alléchant que Tarsem Singh n’a habituellement pas peur de prendre des risques formels et nous livre parfois des films très agréables (le récent Mirror Mirror, un Blanche Neige à la sauce comique, était particulièrement délicieux).
Malheureusement, si durant les 20 premières minutes nous avons hâte que le film décolle, nous comprenons très vite qu’il ne quittera jamais la piste. L’idée de départ n’est en effet jamais exploitée de manière satisfaisante. Les scénaristes préfèrent partir dans tous les sens en oubliant de traiter le vrai sujet (vivre dans un corps qui n’est pas le sien) au profit d’ébauches de sujets plus périphériques qui semblent d’autant plus superflus qu’ils cumulent les incohérences et les approximations. La mise en images particulièrement paresseuse n'arrange rien.
L’ensemble étant fait avec un budget suffisant et des techniciens compétents, le résultat n’est au final pas catastrophique. On regrette simplement que le projet n’ait pas été mis entre les mains de scénaristes plus rigoureux. Cela aurait peut-être eu comme effet de motiver un peu plus Tarsem Singh… qui semble ici sur pilote automatique!
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