3 novembre 2016

Cinemania 2016: Les films à suivre de près!

Pour sa 22e édition, Le festival Cinemania de Montréal va proposer de nouveau au public montréalais des films francophones (très majoritairement français… mais il faudra aussi être très attentif à quelques productions ou coproductions belges) sous-titrés en anglais. La formule commence à être connue, mais depuis trois ans le festival ne cesse de gagner en importance en nous proposant de plus en plus de films de qualité.
La raison est à chercher en partie vers le cinéma français qui traverse depuis quelques années une période particulièrement faste et diversifiée. Non seulement, en effet, il ose prendre quelques risques (Rester vertical, d'Alain Guiraudie, ne sera probablement pas au goût de tous), mais il ose aussi de plus en plus sortir de sa zone de confort pour s’aventurer par exemple dans des cités de Marseille avec Chouf de Karim Dridi (attention: lecture des sous-titres anglais conseillée), et délaisse régulièrement la comédie franchouillarde au profit d’une forme plus proche du cinéma d’auteur (Ma Loute de Bruno Dumont, que l’on espère aussi réussi que P’tit Quinquin).
De plus, les réalisatrices, qui occupent une place de plus en plus importante dans le cinéma français, lui permettent de poser un nouveau regard sur certains sujets. Ainsi, les sœurs Coulin (17 filles) s’intéressent notamment aux femmes de l’armée avec Voir du pays et Justine Triet (La bataille de Solférino) nous rappelle avec Victoria que chez les femmes aussi, les quarantenaires peuvent être amateures de chair fraîche.
Parmi les autres films au féminin, nous suivrons particulièrement des films signés par des néophytes comme Stéphanie Di Giusto (La danseuse) ou par des cinéastes plus chevronnées comme Katell Quillévéré (Réparer les vivants), Mia Hansen-Løve (L’avenir) ou Raja Amari (Corps étrangers)... pour ne citer qu’elles.
Comme nous l’avons évoqué plus haut, le festival ne délaissera pas pour autant les hommes puisqu’il nous permettra de découvrir des films signés Paul Verhoeven (Elle), Olivier Assayas (Personal Shopper), les frères Dardenne (La fille inconnue), André Téchiné (Quand on a 17 ans), Bouli Lanners (Les premiers, les derniers), Bertrand Bonello (Nocturama), Joachim Lafosse (L'économie du couple), Stéphane Brizé (Une vie) ou Thomas Lilti (Médecin de campagne).
Après avoir listé ces films très attendus, nous nous sentons un peu obligé de trouver une autre piste pour expliquer la qualité de la programmation. Au-delà de la bonne santé du cinéma français (et belge), il convient également de souligner le rôle essentiel joué par Guilhem Caillard. L’ancien critique de cinéma a en effet énormément fait évoluer le festival depuis sa nomination comme directeur en 2014. Si Cinemania lorgnait un peu trop souvent vers le cinéma franchouillard avant cette période, il est depuis devenu un véritable rendez-vous pour les cinéphiles montréalais. Les discussions avec différents collègues sont d’ailleurs unanimes: cette édition 2016 est probablement la plus attendue depuis sa création.
À ne manquer sous aucun prétexte donc!
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