29 novembre 2016

Festival Plein(s) Écran(s) 2016

Du 1er au 8 décembre, le festival Plein(s) Écran(s) prendra d’assaut votre fil Facebook en offrant aux amateurs de courts-métrages la possibilité de voir en ligne et gratuitement trois films par jour (diffusés sur la page Facebook du festival).
Non seulement l’idée est intéressante puisqu’elle permettra au court-métrage de sortir de son petit ghetto pour toucher un public plus large, mais surtout, la programmation offre quelques films à ne pas manquer. Nous avons eu la chance de tous les visionner et sommes donc en mesure de vous en conseiller particulièrement cinq!
Alors que certains courts s’étirent parfois tellement qu’ils semblent interminables, Elle avait l’air de sourire joue la carte de la concision. Ses six petites minutes permettent à Rémi Fréchette de nous témoigner de son sens du rythme, qui passe aussi bien par l’écriture que par le montage (dont il s’est personnellement chargé). Au final, le résultat possède un charme évident agrémenté d’une petite touche d'humour poétique! À voir le 2 décembre.
La Vie magnifique sous l’eau de Joël Vaudreuil est également à voir. Ce film d'animation propose en effet un constant et amusant décalage entre une voix et un texte très sérieux d'une part, dignes des documentaires animaliers, et des dessins complètement absurdes et décalés d'autre part. On regrettera peut-être que la plaisanterie soit un peu trop longue… mais on ne pourra pas pour autant en nier la réussite! À voir le 3 décembre.
Passons maintenant au niveau supérieur avec deux films qui nous avaient déjà grandement impressionnés à l’occasion de leurs présentations dans le cadre du festival Regards en début d’année. Nous avions d’ailleurs rencontré leurs réalisateurs durant le festival! Avis aux intéressés.
Blonde aux yeux bleus sera diffusé le 1er décembre… et notre entrevue avec son réalisateur Pascal Plante est à lire ici.
Elle pis son char sera quant à lui diffusé le 4 décembre… et notre entrevue avec son réalisateur Loïc Darses est à lire ici.
La merveille du festival: Ravages, d'Alan Lake
Notre dernier conseil est tout simplement la petite merveille de la programmation, LE film à voir si vous ne deviez en voir qu’un: le magnifique Ravages. Son réalisateur Alan Lake, également chorégraphe et artiste en arts visuels, ne se contente pas de mettre son film au service de sa chorégraphie, mais nous propose l'inverse (mettre sa chorégraphie au service de son film... ce qui n'est pas si facile!). Il filme les corps, leur force mais aussi leur fragilité tout en les confrontant en permanence à la nature et aux éléments qui la composent. En plus de sa chorégraphie, Lake s’appuie avec intelligence sur une direction photo (François Gamache) et une musique (Antoine Berthiaume) magnifiques, qui forment un tout particulièrement cohérent dans lequel chaque élément répond à l’autre avec force. Cela permet au film, sous ses airs abstraits de court-métrage chorégraphico-expérimental, de cerner toute la beauté et la vulnérabilité de la vie!
Répétons-le: Ravages est tout simplement magnifique. À voir absolument le 8 décembre!
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