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13 octobre 2016

FNC 2016: The End ***½

FNC 2016: The End ***½

(Réalisateur: Guillaume Nicloux)

Avec The End, Guillaume Nicloux reprend certains éléments de Valley Of Love (Depardieu, un lieu désertique et envoûtant), mais fait un pas de plus vers une certaine forme de radicalité. Ici, le fil narratif est en effet réduit à sa plus simple expression (un homme part chasser en forêt avec son chien, perd son chien et se perd lui-même).

12 janvier 2024

★★★ | La petite

★★★ | La petite

Réalisateur: Guillaume Nicloux | Dans les salles du Québec le 12 janvier 2024 (AZ Films)
Guillaume Nicloux, réalisateur à la fois fascinant et imprévisible, est connu pour son aptitude à naviguer entre un cinéma radical et un cinéma plus accessible et commercial. Son film, La petite s’inscrit dans cette dernière catégorie, bien que son point de départ — le deuil d’un fils — soit identique à celui de son meilleur film, Valley Of Love, qui appartient clairement à la première catégorie.
Il est captivant de constater comment ces deux films de Nicloux évoluent vers des propositions diamétralement opposées. Dans La petite, le deuil se transforme progressivement en une obsession de la part du protagoniste, interprété de manière sobre et rarement vue par Fabrice Luchini : retrouver la mère porteuse de l’enfant de son fils. Le film devient alors une réflexion sur la gestation pour autrui, les liens filiaux, la transmission, mais aussi sur la réparation d’un échec car le père, qui s’est éloigné de son propre fils, voit dans cette naissance à venir l’opportunité de repartir à zéro.
Nicloux traite ces sujets de manière relativement légère, voire distante, oscillant entre laconisme et superficialité, comme si le véritable thème de son film se trouvait ailleurs. Il construit d’ailleurs La petite la manière d’une comédie romantique classique : deux êtres que tout oppose finissent par s’apprécier malgré les apparences. Qu’on se rassure cependant. La relation ne débouche pas sur une romance entre le père du défunt et la mère porteuse, mais sur l’idée qu’un rapprochement peut exister en dehors des schémas traditionnels des relations humaines, et en dehors des apparences.
C’est cette impression de voir un film aux allures commerciales, qui ne l’est peut-être pas tout à fait vraiment, qui donne son charme à La petite. Le talent exceptionnel de Nicloux pour obtenir le meilleur de ses interprètes (nommons également Mara Taquin, magnifique) finit de nous convaincre. Bien que le film soit relativement mineur, il est particulièrement agréable et trouve parfaitement sa place dans la filmographie de ce réalisateur décidément unique.

10 octobre 2020

FNC 2020 | ★★★ | Thalasso

FNC 2020 | ★★★ | Thalasso

Réalisation: Guillaume Nicloux

Il y a quelques années, Guillaume Nicloux nous avait enchantés avec L'enlèvement de Michel Houellebecq, qui mettait en scène le rapt de l'écrivain par une bande de bras-cassés improbables.
Il nous propose ici sa suite qui commence de très hilarante manière. En envoyant Houellebecq dans une cure de Thalasso, avec séances cryothérapie et mode de vie sain imposé (sans cigarette ni alcool!), le cinéaste semble être sur la bonne voie pour réussir une suite encore plus drôle que L'enlèvement...
Malheureusement, alors qu'il parvenait à la perfection à filmer Houellebecq comme un corps improbable perdu dans un environnement hostile, le film déraille à l'arrivée d'un autre monument made in France: Gérard Depardieu en personne (par ailleurs excellent dans deux autres belles réussites du cinéaste: The end et Valley of love).
Le choc des contraires (le roc Depardieu et la brindille Houellebecq) ne donne pas l'effet escompté, et Nicloux semble ne plus trop savoir comment faire prendre la mayonnaise. Le film s'appuie alors de plus en plus sur une béquille scénaristique peu satisfaisante. Fort heureusement, malgré cette incapacité à transformer une promesse en réussite, le cinéaste jalonne son film de bons moments. Ils sont parfois drôles, quelquefois vraiment surprenants («la mort n'existe pas» chuchoté par Houellebecq, la larme à l'œil, à la manière d'une réponse à son propre «J'suis déjà mort» de Near Death Experience il y a quelques années), et permettent au film d'être agréable. Certes, nous aurions espéré plus... Mais nos réserves ne nous empêchent pas d'apprécier encore et encore le cinéma de Guillaume Nicloux!

13 novembre 2015

Valley Of Love ****

Valley Of Love ****

Critique rédigée dans le cadre du festival Cinemania 2015

Pour respecter la dernière volonté de leur fils qui s'est donné la mort quelques mois plus tôt, deux ex-époux se retrouvent dans la Vallée de la Mort.

Réalisateur: Guillaume Nicloux | Dans les salles du Québec le 13 novembre (Axia)

3 avril 2015

FNC 2020 | ★★★½ | L'enlèvement de Michel Houellebecq

FNC 2020 | ★★★½ | L'enlèvement de Michel Houellebecq

Réalisation: Guillaume Nicloux

Texte rédigé dans le cadre du FNC 2014
Film repris dans le cadre du FNC 2020


L'écrivain Michel Houellebecq (lui-même) est enlevé par une équipe de bras cassés. Les geôliers qui composent le reste des malfaiteurs ne sont guère plus professionnels.

Réalisateur: Guillaume Nicloux | Dans les salles du Québec le 3 avril 2015 (Funfilm)

En 2011, à l’occasion de la promotion de son livre La carte et le territoire, l’écrivain Michel Houellebecq a disparu de la circulation pendant une semaine! Les rumeurs les plus folles ont commencé à circuler alors que l’écrivain était en réalité dans sa résidence espagnole, sans cellulaire ni internet, c’est-à-dire complétement déconnecté du monde!
À partir de ce non-événement, le cinéaste Guillaume Nicloux a imaginé ce qui aurait pu arriver si l’écrivain avait réellement été enlevé.
Pour jouer le rôle de Houellebecq, il a tout simplement décidé de prendre le principal intéressé, ce qui donne immanquablement au film des allures de docu-fiction, même si le réalisateur prend intelligemment le parti de s’en éloigner de plus en plus. Non seulement en effet il ne fait rien pour rendre plausible la situation décrite, mais en plus, il fictionnalise Houellebecq en le caricaturant ou en le plaçant au cœur d’événements qui ne lui correspondent pas particulièrement (une initiation aux sports de combat avec un gitan qui fait probablement le triple de son poids ne semble pas être une activité typiquement houellebecquienne!). En mettant en scène Houellebecq comme un personnage de fiction, il continue le travail de l’écrivain (qui n’avait pas eu peur de décrire son propre assassinat dans La carte et le territoire). Il lui permet également (et surtout) de nous livrer une autre facette de lui même. C’est en effet en jouant la fiction, c’est à dire en surjouant son personnage public, qu’il parvient à se libérer et à nous permettre d’entrevoir une partie plus intime de sa personnalité.
Que vous aimiez ou non Houellebecq, cet étrange film est donc à voir absolument. Non seulement il participe intelligemment à la réflexion sur les relations entre le réel et la fiction… mais surtout, il vous permettra de passer un moment irrésistiblement drôle! En effet, il ne faudrait pas que ce qui précède face oublier l’aspect le plus important du film: L’enlèvement de Michel Houellebecq est avant tout une comédie amusante d’un bout à l’autre et peuplée de personnages aussi irrésistibles que hauts en couleur (pour faire face à Houellebecq, il fallait bien ça!).

29 juillet 2022

★★★¼ | Maigret

★★★¼ | Maigret

Réalisation: Patrice Leconte | Dans les salles du Québec le 29 juillet (Axa)
Avec cette adaptation d’un roman de Simenon, Patrice Leconte a probablement eu une des meilleures idées de sa carrière : confier le rôle du célèbre policier au monstre Depardieu. On le sait, l'acteur a de plus en plus souvent tendance à réduire son jeu à une caricature grotesque de lui-même… sauf lorsqu'il est motivé (ce qui arrive encore fort heureusement, comme chez Nicloux notamment). À l’évidence, le projet Maigret le motivait. Ici, il épure son jeu au maximum de tous ses habituels excès. Au contraire, il incarne un Maigret tout en souffrance sourde. À chaque instant, il rend poignant le chagrin refoulé d'un homme en lutte contre le poids d'un deuil familial autant que contre la bassesse des Hommes. Avec la détermination d’un père, son personnage cherche à élucider la mort d'une jeune femme. Cette figure du père, omniprésente (le souvenir de sa propre fille décédée, la sincère tendresse qu’il éprouve pour ces jeunes femmes égarées, la protection qu'il offre à la jeune femme qui l'aide à résoudre l’affaire) est d'ailleurs plus importante que le dénouement de l’intrigue policière.
Mais bien évidemment, le talent (retrouvé) du monstre Depardieu n’est pas à lui seul à l’origine de la réussite du film. Le chef d’orchestre Leconte a l'intelligence d'opter pour une mise en scène discrète, tout en retenue, d'un classicisme qui convient bien à l'époque à laquelle se déroule l’intrigue, mais surtout qui laisse toute la place à l'interprétation exceptionnelle de l'acteur. Jamais non plus la reconstitution historique ou la photographie, pourtant très soignées, ne viennent trop attirer l’attention du spectateur ! Ce qui compte, c’est la souffrance d’un homme devant la folie et l’injustice de cette vie qui pèse une tonne, cette vie difficile à porter sur ses épaules, même lorsque celles si appartiennent à une force de la nature, qui ici semble pourtant aussi fragile qu’un animal blessé !

5 octobre 2016

FNC 2016: Les notes de la rédaction

FNC 2016: Les notes de la rédaction

À partir du 6 octobre 2016, la rédaction de Cinefilic sera très attentive aux films présentés dans le cadre du FNC
Comme d'habitude, les films les plus appréciés par nos rédacteurs feront l'objet d'un texte. Cependant, nous innoverons à l'occasion de ce 45e FNC puisque tous nos critiques présents mettront quotidiennement à jour un tableau de notes regroupant l'ensemble des films vus.

5 novembre 2015

Cinemania 2015: les 10 films les plus attendus!

Cinemania 2015: les 10 films les plus attendus!

Pour sa 21e édition, le festival de films francophones Cinemania confirme tout le bien que nous pensons de lui depuis quelques années en nous proposant une programmation très alléchante. Pour cette édition, nous avons sélectionné dix films que nous avons hâte de découvrir.