12 août 2011

The Robber (Der Räuber) **½

Pendant son séjour en prison pour vol à main armée, Johann Rettenberger (Andreas Lust) court autant qu’il le peut. Qu’il soit dans sa cellule (grâce à un tapis qu’on a bien voulu lui installer) ou à l’extérieur (à l’occasion des promenades), il court. Enfin libéré, il continue son entrainement perpétuel qui va le conduire à battre le record d’Autriche du Marathon. Il reprend également de plus vieilles habitudes, comme ses braquages de banques effectués de manière compulsive. Sa rencontre avec Érika, une vieille connaissance (Franziska Weisz) réussira-t-elle à remettre le braqueur solitaire sur le droit chemin?

Réalisateur : Benjamin Heisenberg │ En salles le 12 août 2011 (Cinéma du Parc)

Comme son personnage principal, The Robber est un film froid et austère. Il n’en possède pas moins de belles qualités : sa mise en scène est d’une grande précision (même si l’on peut parfois lui contester certains choix), et il est impossible de reprocher au réalisateur ses excès de sentimentalisme ou de psychologisme. Malheureusement, malgré un début prometteur, il ne parvient jamais vraiment à nous intéresser à l’histoire de cet homme incapable d’aimer, de partager une émotion, de donner ou de recevoir. Le film ressemble tellement à son personnage qu’il devient une sorte de bloc conçu certes avec un talent évident, mais impénétrable.
Reste l’extrême fin, superbement filmée, où le héros semble retrouver un peu d’humanité. Avec elle, le film prend enfin une dimension supplémentaire et nous apporte la confirmation que le talent que Benjamin Heisenberg semblait jusqu’ici vouloir nous cacher est bien réel. Il était temps!
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