23 septembre 2011

CAFÉ DE FLORE ***

Dans le Paris des années 60, Jacqueline (Vanessa Paradis, lumineuse) met au monde un enfant trisomique. Elle décide de l’élever seule à la suite du départ de son conjoint. Montréal 2010, Antoine (Kevin Parent) vit une crise existentielle lorsqu’il quitte celle qu’il croyait être la femme de sa vie (Hélène Florent) pour une nouvelle flamme (Évelyne Brochu). Ces deux récits s’entremêlent pour former la trame de Café de Flore.

Réalisation : Jean-Marc Vallée |  En salles le 23 septembre 2011 (Alliance Vivafilm)

Café de Flore est un film audacieux et original. À l’aide d’un montage irrégulier suivant le principe d’une psychanalyse, la mise en scène s’attache à explorer l’inconscient des personnages d’Antoine et de Carole. En couple depuis plus de vingt ans, ces derniers cherchent à comprendre ce qui a causé l’effondrement de leur amour. Le questionnement sur le discours amoureux est le noyau du film de Jean-Marc Vallée. Cette démarche se confirme avec la portion française du récit, qui met en scène une femme éperdument amoureuse de son jeune fils. Au fur et à mesure que cette femme se dévoile et manifeste son amour malsain, le lien entre les deux histoires devient plus tangible. Si cette corrélation peut sembler un peu farfelue, elle a au moins le mérite d’illustrer le propos du réalisateur. Antoine et Carole sont à la recherche d’une réponse qu’ils finissent par trouver à travers une histoire qui fait écho à la leur. C’est là qu’apparaît le principal problème du film, celui de tenter de donner un sens aux choses inexplicables de la vie. Jean-Marc Vallée essaie ici d’expliquer le mystère de l’amour, mais parfois, il vaut mieux accepter que certaines choses ne font pas de sens.
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