15 août 2012

The Odd Life Of Timothy Green \ La drôle de vie de Timothy Green **

Jim et Cindy Green (Jennifer Garner, Joel Edgerton) tentent depuis des années d’avoir un enfant. Après une soirée bien arrosée où ils font le deuil de l’enfant qu’ils n’auront jamais, un événement surprenant change le cours de leur existence. Un petit garçon (CJ Adams) apparaît soudainement dans leur jardin.

Réalisateur : Peter Hedges | Dans les salles du Québec le 15 août 2012 (Walt Disney Pictures Canada)

The Odd Life of Timothy Green possède les qualités d'un feel-good movie par excellence, en plus d’avoir la morale bien placée. En suivant à la lettre la ligne de la conscientisation, le film joue constamment sur un double message qui est des plus contradictoires. Tout en s’appuyant sur un discours de tolérance, le film nous montre un Timothy confronté à sa propre différence, que ses parents tentent à la fois de cacher et de changer.
De plus, Timothy est parfait, ce qui confirme le côté irréel du personnage (il est en quelque sorte l’enfant rêvé que tous aimeraient avoir). Mais il aurait été intéressant d'en faire un enfant présentant quelques problèmes, ou alors d’en faire un être plus complexe. On peut comprendre qu’en créant une œuvre destinée à un jeune public, l’équipe derrière le film a préféré la simplicité. Cela donne un résultat assez convenu, où la réalisation de Peter Hedges ne profite nullement de l’aspect fantaisiste lié à l’apparition du jeune garçon. On ne fait qu’assister au déroulement chronologique du curriculum de Timothy, savamment élaboré par ses parents (lors de la fameuse nuit initiale). Tout en s’attardant aux étapes importantes de sa vie (qui sera courte), le film ne parvient pas à maintenir l'effet d'étrangeté qui survient lors de l'arrivée inusitée de Timothy dans la vie des Green.
Il aurait été plus intéressant de se concentrer sur la relation parents – enfant, en omettant tous les détails portant sur la comparaison avec les autres enfants et sur le jugement d’autres parents. Tous ces éléments, et la manière dont ils sont traités, tendent à soutenir la normalisation d’un enfant qui avait pourtant tout pour être quelqu’un d’exception. Le réalisateur tente de nous le rappeler en conclusion, mais c’est trop peu, trop tard.
SHARE