Colin (Romain Duris) rencontre Chloé (Audrey Tautou). Ils s’aiment, vivent une relation idyllique, et se marient. Chloé tombe alors gravement malade et leur monde s’écroule progressivement!
Réalisateur: Michel Gondry | Dans les salles du Québec le 28 juin 2013 (Les Films Séville)
Le film de Michel Gondry commence comme une suite d’illustrations de l’imaginaire du livre revu à la sauce Gondry. Le réalisateur-bidouilleur semble y prendre beaucoup de plaisir mais la poésie n’est pas toujours au rendez-vous et la place trop grande qu’il accorde à ses fantaisie visuelles finit par phagocyter les personnages et lasser le spectateur.
Les héros sont si inexistants que lorsque la maladie arrive dans leur vie, nous ne ressentons que de l’indifférence et la souffrance des protagonistes nous demeure étrangère. Certes, les vitres s’assombrissent, les espaces rétrécissent et la couleur disparaît progressivement, mais tout cela n’est perçu que comme une suite d’effets vides de sens à force de vouloir trop en donner.
Pourtant, dans les dernières minutes, Michel Gondry trouve enfin le ton qui convient: le dosage entre l’univers de fantaisiste et les émotions ressenties par ses personnages devient si convaincant qu’on en oublie presque les faiblesse des débuts. On essaie même de se convaincre que cette superficialité était celle de l’insouciance ou de l’idéalisme de la jeunesse.
Au final, Gondry nous montre par le contre exemple que pour profiter de la vie, se cacher derrière ses illusions et son insouciance n’est peut-être pas la solution idéale. Il faut oser la regarder en face avant qu’il ne soit trop tard! Souhaitons à Gondry de faire le même constat. Ses films-bidouillages commencent à lasser et il a su nous prouver avec The We and the I qu’il était capable d’affronter la réalité sans se cacher derrière un univers de moins en moins convaincant.
Et si, à 50 ans, il était temps de devenir adulte?
Et si, à 50 ans, il était temps de devenir adulte?