Ray (Dwayne Johnson), pilote d'hélicoptère de secours, doit sauver son ex-femme (Carla Gugino) et sa fille (Alexandra Daddario) alors qu'une série de tremblements de terre touche la Californie.
Réalisé par Brad Peyton | Dans les salles du Québec le 29 mai 2015 (Warner Bros. Canada)
Avec son déluge d'effets spéciaux, sa vedette en avant-plan et ses bons sentiments saupoudrés de patriotisme, on ne pourrait se tromper en pensant que San Andreas est un blockbuster préfabriqué. Ceci dit, passé le cynisme qu'on associe à ce type de film, il faut reconnaître que Brad Peyton livre la marchandise avec une telle franchise et un tel enthousiasme qu'on se surprend à apprécier l'expérience, aussi attendue soit-elle.
La structure simpliste n'est qu'un prétexte pour mettre la vedette Dwayne Johnson dans des situations dangereuses dont il se sortira toujours en grand héro. L'acteur à l'imposante figure remplit parfaitement son rôle et le rend même plus charismatique que nécessaire, une petite réussite dans un film qui ne prend que très peu de temps pour développer ses personnages.
Dès les premières minutes, le ton est donné au spectacle. San Andreas n'abandonne le rythme que pour de très courts moments, et c'est plutôt dans l'enchaînement constant d'obstacles de grandeur croissante qu'il trouve son sens. La progression frénétique du danger rend le dernier quart du film absolument ridicule, tant les situations dans lesquelles se trouvent les protagonistes sont extravagantes. Pourtant, le ton bon enfant sauve la mise et donnel’impression que le réalisateur sait parfaitement ce qu’il livre. On s’amuse donc du ridicule avec le film, pas contre lui.
Somme toute, San Andreas est d'une idiotie toute particulière. Ludique dans sa bêtise, le film remplit parfaitement son mandat de divertir tout en connaissant ses limites dramatiques. Il y a peut-être de quoi s'insulter devant les moyens qu’obtiennent des œuvres autant dispensables mais, en visionnant le film, mieux vaut ne pas trop bouder son plaisir.