19 juin 2015

Me and Earl and the Dying Girl ***

Greg (Thomas Mann) se spécialise dans l'art de passer inaperçu (particulièrement à son école). Lorsqu'une de ses camarades de classe est soudainement atteinte d'un cancer, il sort de son anonymat pour lui tenir compagnie.

Réalisation : Alfonso Gomez-Rejon | Dans les salles du Québec le 19 juin 2015 (Fox Searchlight)

Gagnant du Prix du jury lors du dernier festival de Sundance, Me and Earl and the Dying Girl, surprend par son originalité et sa capacité à déjouer les clichés des films pour adolescents. Tous les éléments sont pourtant au rendez-vous. Greg est en effet un jeune homme marginal qui n'a pas de vie sociale. Il ne fait vraiment partie d'aucun groupe, tout en étant greffé à tous. De plus, la fille de ses rêves ne semble pas savoir qu'il existe. Si l'on ajoute des parents excentriques et une passion pour les vieux films, Greg devient vite le personnage typique de ce genre de films.
Sa rencontre avec Rachel (Olivia Cooke) vient autant déjouer sa conception de la vie que le cours du film. Si sa passion pour le cinéma représente pour lui et son ami Earl (RJ Cyler) une forme d'échappatoire à la monotonie de leur vies d'étudiants, sa relation avec Rachel aura également sur eux le même effet. La jeune fille atteinte d'un cancer est présentée comme une personne à la fois libre et pleine de vie. Ses positions sur le monde viendront bouleverser les idées préconçues de Greg.
Tout comme l'avait fait il y a quelques années Michel Gondry avec Be Kind Rewind, Earl et Greg... parodient des classiques cinématographiques avec les moyens du bord. Cela donne de beaux moments à la fois touchants et drôles. 
Alfonso Gomez-Rejon qui signe son premier long-métrage s'en tire de manière respectable à la mise en scène. Certaines séquences sont d'ailleurs très solides. On regrette seulement qu'une narration trop présente empêche la magie d'opérer pleinement.
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