David Miller (Patrick Lapp), atteint d’une grave maladie, décide de mettre fin à ses jours en ayant recours au services d’une association d’aide au suicide. Il se retrouve dans une chambre d'hôtel avec une accompagnatrice (Carmen Maura) qui ne semble pas très à l’aise. Il devra surtout réussir à convaincre le prostitué russe de la chambre voisine (Ivan Georgiev) de jouer le rôle de témoin, indispensable pour que la procédure puisse aller à son terme.
Réalisateur: Lionel Baier | Dans les salles du Québec le 18 mars 2016 (Axia Films)
Avec La Vanité, le réalisateur suisse Lionel Baier fait du suicide assisté le centre de son film, mais il n’opte pour autant pas du tout pour l’angle choisi par Stéphane Brizé dans son très délicat Quelques heures de printemps... bien au contraire. D’ailleurs, l’aide au suicide n’est pas vraiment le sujet du film, mais surtout le prétexte qui va permettre à trois personnes de se rencontrer et d’en découvrir plus sur elles-mêmes.
Partir d’un tel argument narratif pour faire une comédie existentielle était risqué, mais grâce à des personnages volontairement très typés mais attachants, à un humour légèrement absurde et à une gestion réussie du lieu unique (ou presque… on en revient presque à regretter les flash-backs), il parvient à trouver la recette qui permet à ce film pourtant assez prévisible de convaincre.
Au final, ces trois personnages qui traînent chacun leur spleen vont finir par se rencontrer, et malgré les épisodes vécus (envie de suicide, nécessité de la prostitution), vont réussir à nous faire croire que la vie peut être belle si on parvient à la regarder du bon côté… et si on sait s’entourer pour y faire face.
Le résultat aurait pu être mièvre, mais il ne l’est jamais. Indéniablement, Lionel Baier et son coscénariste Julien Bouissoux ont su mettre le bon dosage de potentiellement glauque et de réellement drôle pour y parvenir. Bravo à eux!.
L'avis de la rédaction :
Jean-Marie Lanlo: ***
Miryam Charles: ***½
Martin Gignac: ***
Olivier Maltais: ***
