Un soir d'été, la caméra de Jean-François Lesage erre sur le Mont-Royal et scrute les activités des personnes qui s'y trouvent, s'y amusent, et discutent sur le sens de la vie et des relations amoureuses!
Déjà, Les contes du Mile End permettait à Jean-François Lesage de déambuler dans un Montréal nocturne et de se faire l'observateur des états d'âme de ses contemporains.
Cependant, si son film précédent semblait prendre tous ces discours simplistes sur l'amour avec un trop grand sérieux, Un amour d'été parvient à les rendre touchants. Ils ne sont cependant pas l'élément essentiel du film, sa force se trouvant en effet dans sa sensibilité graphique. D'un premier plan magnifique à des images que le bruit numérique rend presque fantomatiques, d'un visage observé avec une attention particulière à une promenade nocturne d'une famille de ratons laveurs, Jean-François Lesage observe la nuit avec attention tout en la sculptant à sa manière.
Bien sûr, certaines images sont moins belles que d'autres, certaines rencontres sont plus insignifiantes que d'autres... pour ne pas dire totalement inutiles (la scène avec le groupe d'anglophones aurait pu être supprimée et probablement avantageusement remplacée). Cependant cette heure nocturne passée au Mont royal est particulièrement agréable.
Si Jean-François Lesage arrêtait de se focaliser sur des discours amoureux dignes d'un adolescent tourmenté pour faire ce qu'il maîtrise le mieux (observer les corps, les visages, les formes, la nuit, les ambiances), son prochain film n'en serait probablement que meilleur!
Il ne nous reste plus qu'à attendre et à espérer.
Il ne nous reste plus qu'à attendre et à espérer.
Signalons que la projection du film est précédée de celle du court métrage Métro de Nadine Gomez.
L'avis de la rédaction :
Jean-Marie Lanlo: ***
Martin Gignac: **½
Olivier Maltais: **½