2 décembre 2016

L’avenir ***½

Critique rédigée dans le cadre de Cinemania 2016

Nathalie (Isabelle Huppert) jongle avec toutes les composantes de sa vie, que ce soit ses étudiants en philosophie, ses enfants, sa mère malade ou son protégé.

Réalisatrice : Mia Hansen-Løve | Dans les salles du Québec le 2 décembre 2016 (EyeSteelFilm)

Après Eden, qui voyait un jeune adulte légèrement irresponsable déambuler à travers sa vie sans trop de conséquences, Mia Hansen-Løve nous présente un film sur une femme aux nombreuses responsabilités, qui s’efforce de garder le contrôle sur son quotidien malgré les personnes qui dépendent d’elle. Centré sur une performance remarquable d'Isabelle Huppert, L’avenir charme et impressionne par son ambition.
Le scénario aurait facilement pu s’éparpiller et perdre ses spectateurs en route, mais la mise en scène et les performances si naturelles, combinées au montage fluide, confèrent au film un sentiment de simplicité qui l’allège grandement. Même si les personnages discutent régulièrement sur des concepts et des auteurs de philosophie, le scénario rend le tout accessible sans pour autant prendre les spectateurs pour des idiots.
L’approche naturelle crée des tranches de vie extraites du quotidien de la protagoniste qui nous permettent d’apprécier sa relation avec son entourage. Hansen-Løve, qui signe aussi le scénario, peint le portrait nuancé d’une femme d’une grande force. À travers ses luttes et ses doutes, elle vit l’avancée du temps sans relâche et s’efforce de rester en phase avec des conventions qui évoluent. 
L'héroïne est confrontée à un décès, à une naissance, à des élèves qui apprennent ou non... mais elle doit accepter l’idée que tout cela n’est pas de sa responsabilité. La seule chose qu’elle contrôle entièrement est sa façon de réagir face au passage du temps.
Ce voyage émotionnel est facile à effectuer aux côtés d'Isabelle Huppert!
L'avis de la rédaction :

Olivier Maltais: ***½
Jean-Marie Lanlo: ***
Martin Gignac: ***½
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