14 juillet 2017

War for the Planet of the Apes (La guerre de la planète des singes) ***

Suite à un massacre perpétré par les humains sur ses semblables, le singe César et une petite poignée de combattants décident de poursuivre le responsable de cette barbarie pour se venger.

Réalisateur: Matt Reeves | Dans les salles du Québec le 14 juillet 2017 (20th Century Fox)

Après un Dawn of the Planet of the Apes plutôt réussi, le réalisateur de Cloverfield nous revient avec un nouveau film confirmant son talent de metteur en scène… le scénario (qu’il a cosigné) étant pour sa part l’élément le plus faible du film. Dans les grandes lignes, nous ne pouvons pas lui reprocher grand-chose, et sa volonté de jouer à inverser les rôles entre l’homme et l’animal est tout à fait dans l’esprit de la franchise (et de celles qui l’ont précédée).
Le problème est dans le détail, et principalement dans la tendance à insister de manière trop récurrente (et trop peu subtile) sur l’«humanité» du singe (et sa bonté, sa tendresse, son désir de protéger les plus faibles) et sur la «bestialité» de l’homme. À force de rendre trop évidentes des intentions qui auraient gagné à être abordées avec plus de doigté, Matt Reeves finirait presque par rendre son film antipathique. Fort heureusement, son talent de réalisateur prend vite le dessus et parvient à éponger les débordements de guimauve. Non seulement en effet il sait filmer l’action, mais il sait aussi (et surtout) filmer les moments d’attente ou intégrer quelques éléments comiques toujours bienvenus. Son habileté d'exécution, en plus d’éponger efficacement les effusions de bons sentiments, fascine le spectateur au point de faire passer ces 2h20 à une vitesse folle.
Nous ne pouvons donc que regretter que le scénario n’ait pas opté pour un peu plus de retenue. Lorsqu’on possède comme Matt Reeves un talent de faiseur d’images qui rend inutiles certaines situations trop explicatives, il est en effet regrettable d’y avoir autant recours!
L'avis de la rédaction :

Jean-Marie Lanlo: ***
Miryam Charles: ***
Martin Gignac: ***½
SHARE