3 novembre 2017

Thor : Ragnarok ***

Alors qu’il est hanté par des rêves annonçant la destruction prochaine du royaume qui l’a vue naître, Thor s’engage à y retourner afin d'avertir les habitants et surtout, de les protéger.

Réalisateur : Taika Waititi | dans les salles du Québec le 3 novembre (Buena Vista)

Avec son second volet plutôt faible, la franchise de Thor battait sérieusement de l’aile. Taika Waititi (Hunt for the Wilderpeople) et son équipe de scénaristes ont fait le pari de laisser de côté toute la lourdeur et la complexité inutile de Thor : The Dark World. Sans réinventer la roue, le film se moque ici de tout, et cela fonctionne. Thor, ce héros débonnaire, sous des allures de monsieur muscles, parvient à se sortir de toutes sortes de situations grâce à sa force incroyable et à son humour faussement niais. On rit donc avec lui, et souvent de lui (il a retrouvé son sens de l’autodérision).
Aidé d’une nouvelle bande de comparses, il ira défendre ses compatriotes. Malgré le sérieux de la menace (la destruction totale du royaume), ou des autres obstacles qui se retrouveront sur la route de nos héros, le ton (légèrement décalé) ne permet pas d’envisager la gravité de la situation. C’est peut-être mieux ainsi. Le film se laisse alors apprécier sans trop de heurts, et on sent chez les acteurs le plaisir d’interpréter des personnages ludiques (même les vilains ont un petit côté chaleureux). Ce plaisir se transmet aisément au public.
Thor: Ragnarok n’est probablement pas le chef-d’œuvre annoncé, ni le film qui va révolutionner l’univers Marvel. Sur papier, le film de Waititi ne semble d'ailleurs pas se démarquer des Guardians of the Galaxy ou The Avengers de ce monde. Pourtant, l’humour des films de Joss Whedon et de James Gunn est souvent une tactique servant à équilibrer les enjeux tragiques, alors qu'il nous fait  ici réaliser le côté absurde de la chose. Si ce n'est pas une révolution, il s'agit tout de même d'un pas dans la bonne direction.
L'avis de la rédaction :

Miryam Charles: ***
Martin Gignac: ***
Pascal Grenier: **½
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