Alors que le chaos règne sur les villes de Gotham et de Métropolis, leurs héros respectifs (Batman et Superman) se livrent une bataille sans merci.
Réalisation : Zack Snyder | Dans les salles du Québec le 25 mars 2016 (Warner)
Que dire de cette nouvelle offrande du réalisateur de Zack Snyder après Man of Steel? Qu'il réunit des acteurs talentueux (Amy Adams, Jeremy Irons, Laurence Fishburne)? Qu'il regorge de beaux messages sur l'unité, l'amour et la justice? Tout cela est peut-être vrai, mais on a surtout envie de déclarer que ce n'est pas suffisant. Il ne suffit en effet pas d'introduire une rivalité entre deux hommes (ou héros) arrogants pour que la tension dramatique fonctionne. Il ne suffit pas non plus d'un scénario truffé de pistes inutiles et de clés qui forcent une morale simpliste et naïve chez le spectateur. Dans cet univers où tout semble perdu, tout est donc à refaire. Dès le prologue, on remet rapidement en question la vision (ou le manque de vision) de l'équipe créative derrière le film, les scénaristes étant autant responsables de cette atrocité que le réalisateur.
Plus le récit avance, plus on se demande ce qui est perdu. La capacité de créer des personnages vivants qui existent à l'intérieur de l'histoire? La possibilité d'un montage cohérent et inventif? L'idée d'offrir un divertissement intelligent? Ici, il n'y a rien de tout cela. Le film donne l'impression d'être à la dérive tout en déclarant des vérités sur le monde et sur la nature humaine. Durant ces interminables deux heures trente que dure Batman v Superman - Dawn of Justice, on se demande s'il ne serait pas préférable de sortir de la salle pour ne plus voir ce film, ne plus en parler, l'oublier... car au final, il nous soutire quelque chose d'infiniment précieux: du temps.
L'avis de la rédaction :
Miryam Charles: ½
Jean-Marie Lanlo: *
Martin Gignac: *½
Olivier Maltais: *½
