12 août 2016

Pete’s Dragon (Peter et Elliott le dragon) ***

Après 5 ans dans la forêt avec un dragon comme seule compagnie, un jeune garçon est à nouveau confronté à la société.

Réalisateur : David Lowery – Dans les salles du Québec le 12 août 2016 (Walt Disney)

Après Maleficient, Cinderella et The Jungle Book, c’est au tour de Pete’s Dragon d’être ajusté aux standards du cinéma contemporain. En ne conservant de l’original que la relation entre un enfant et son dragon, le scénario se débarrasse de tout le reste pour en faire une histoire un peu plus conventionnelle. Ce récit standard est toutefois réalisé avec beaucoup de savoir-faire et les quelques faux-pas scénaristiques (on ne parle que de quelques lignes ici et là) ne ruinent pas pour autant l’expérience.
Le drame central est minimal, mais pourrait pourtant alimenter le récit à lui seul. Le retour à la civilisation du jeune Pete et son intégration au sein d’une famille de fortune créent une ambiance confortable et naturelle qui confère une touche de réalisme à ce récit de dragon aux pouvoirs d’invisibilité. Malheureusement, le scénario se sent obligé de rajouter un méchant chasseur qui attise des enjeux artificiels plus lourds que nécessaire. Le réalisateur est à son meilleur lorsqu’il crée des moments d’émerveillement dignes de Spielberg (la découverte du dragon dans sa grotte évoque la révélation des brachiosaures dans Jurassic Park). Cette sincérité permet au film d’être plus qu’une simple reprise produite uniquement pour des raisons financières. Le réalisateur traite en effet ses principaux sujets avec tant de sérieux et d’affection qu’il accomplit l’essentiel pour une aventure familiale.
Avec, en bonus, un Robert Redford au jeu simple si chaleureux et un dragon incroyablement attachant, Pete’s Dragon est d’une qualité comparable au Cinderella de Kenneth Branagh. Cette adaptation qui vient du cœur modernise ce conte pour le rendre accessible à une toute nouvelle génération.
L'avis de la rédaction :

Olivier Maltais: ***
Jean-Marie Lanlo: **½
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