11 décembre 2015

Macbeth ***

Une prophétie qui fait de Macbeth (Michael Fassbender) un futur roi le pousse à la trahison et à la folie...

Réalisateur : Justin Kurzel | Dans les salles du Québec le 11 décembre (Séville)

Dès les premiers plans de Macbeth, le désir de rendre cinématographique cette adaptation théâtrale est évident. La direction photo est à couper le souffle et apporte à une histoire intime et restreinte (les actions se déroulent principalement en deux lieux) une ampleur qui justifie son passage du théâtre au grand écran.
La performance centrale de Fassbender limite par contre la progression narrative du récit. La descente morale et mentale du protagoniste perd en efficacité en raison d'un jeu accentuant dès les premières scènes l'aspect tourmenté du héros. Le choix de l’acteur n’aide pas, celui-ci étant généralement associé à une galerie de personnages n'évoquant pas particulièrement la sympathie (Steve Jobs, 12 Years A Slave, X-Men, Shame, etc.). Les autres acteurs sont pour leur part impressionnants, notamment dans leur capacité à restituer des lignes de dialogues aussi littéraires (principalement Marion Cotillard et Sean Harris).
Ces aspects viennent supporter la plus grande force du film : son ambiance. Ce récit d’ambition et de désir, de trahison et de luxure, de folie et de deuil est amplifié par une mise en scène au service de chaque sentiment, avec une finale littéralement teintée par le rouge flambant du sang et de la passion.
Sans chercher à réinventer Macbeth (on parle toujours de la même histoire adaptée... et surtout raccourcie), Justin Kurzel parvient à le transposer avec force dans un contexte narratif différent.
L'avis de la rédaction :

Olivier Maltais: ***
Jean-Marie Lanlo: ***
Martin Gignac: ***½
SHARE