Mandy | Under the Silver Lake Satan’s Slave | Tokyo Vampire Hotel Madeline's Madeline | Blue My Mind |
Cette année encore, l’Université Concordia va devenir pendant trois semaines le lieu de prédilection des amateurs de cinéma de genre… et de cinéma en général.
Comme tous les ans, nous y verrons très probablement des nanars volontairement débiles, des films fauchés inventifs, des films indépendants prétentieux et quelques bonnes surprises, déceptions, confirmations, hectolitres de sang, psychopathes inquiétants, victimes apeurées et adolescents tourmentés.
Comme tous les ans, le choix de films à voir sera difficile à faire car certains petits bijoux ne ressembleront à rien sur le papier, alors qu’au contraire, des films très attendus ne seront que pétards mouillés. C’est justement ce qui fait le charme de ce festival, qui pousse le cinéphile à la boulimie, seul moyen pour lui de faire de véritables découvertes et de ne pas passer à côté de bons films qu’il n’aura peut-être plus jamais l’occasion de voir en salle.
Après avoir écrit cela, il semble évident qu’une liste de films attendus n’est pas gage de qualité… mais comme tous les ans, nous continuons à jouer à ce petit jeu.
Parmi les films que nous ne manquerons sous aucun prétexte cette année, figurent deux films de cinéastes que nous connaissons encore peu, mais qui ont tout pour devenir des cinéastes majeurs. Nous verrons si leurs derniers films confirment nos attentes:
• Mandy | Beyond the Black Rainbow, premier long métrage réalisé par Panos Cosmatos est probablement une des plus jouissives expériences cinéphiles offerte par Fantasia depuis une dizaine d’années. Son second film, précédé d’une réputation critique élogieuse et servi par un Nicolas Cage capable du pire comme du meilleur, ne pouvait que nous faire saliver à l’avance.
• Under the Silver Lake | David Robert Mitchell nous a offert un premier film malheureusement méconnu qui lui a permis de donner sa version toute personnelle du film pour adolescents (The Myth of the American Sleepover), avant d’impressionner avec un film d’horreur de très haut calibre (It Follows). La réception cannoise de son dernier Under the Silver Lake a certes été plutôt tiède, mais qu’importe. Nous ne manquerons sous aucun prétexte son troisième film.
Parmi les fidèles du festival, notre préféré est probablement Sion Sono, une nouvelle fois présent avec la version film d’une série télé:
• Tokyo Vampire Hotel | Sion Sono a lui aussi offert à Fantasia de nombreux bons films ces dernières années, dont une pure merveille (Tag). Son petit dernier est la version courte d’une série télé, vue par notre collègue Olivier Bouchard qui lui reprochait quelques longueurs. La nouvelle version, trois fois moins longue, gagnera-t-elle en qualité? Réponse très bientôt.
Une des grandes forces de Fantasia est de nous faire découvrir de nouveau noms ou de nouveaux univers:
• Blue My Mind | Un Fantasia sans bon film sur l’adolescence n’en est pas vraiment un. (Citons au hasard Turn Me On, Goddammit!, Han Gong-ju ou Teenage Cocktail.) Cette année, nous serons à nouveau attentifs à ce sujet, et particulièrement au premier film d’une cinéaste suisse (Lisa Brühlmann), qui s’est déjà fait grandement remarquer dans son pays.
• Madeline's Madeline | Deux films de Josephine Decker ont déjà été présentés à Fantasia (Thou Wast Mild and Lovely et Butter on the Latch), mais l’auteur de ces lignes, confus et penaud, doit admettre en rougissant de honte ne pas les avoir vus. Si c’est aussi votre cas, voici l’occasion de vous rattraper avec son troisième long métrage de fiction, qui a jusqu’ici reçu un très bel accueil critique.
Et parce que Fantasia ne serait pas Fantasia sans film d’horreur pur et dur, allons en Indonésie avec un des gros succès du cinéma local:
• Satan’s Slave | Amateurs de films de maisons hantées, ce film de Joko Anwar est fait pour vous... du moins, nous l'espérons!
Comme nous l'avons précisé plus haut, le secret d’une expérience réussie à Fantasia est de voir le plus de films possible pour essayer de dégoter les petites pépites de la programmation. En plus des six films cités, nous serons donc particulièrement attentifs à The Vanished, Laplace's Witch, Piercing, Searching ou La Nuit a dévoré le monde… pour ne citer qu’eux.
Durant la durée du festival, Pascal Grenier nous livrera un petit compte rendu hebdomadaire de ses découvertes (ou déceptions). Miryam Charles et moi aurons en charge la rédaction des critiques des six films définis plus haut comme étant les plus attendus. Il ne nous reste qu’à espérer avoir fait les bons choix!
À suivre...